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bonsaï enneigé

bonsaï enneigé

bonsaï

bonsaï mis en lumière

L'art du bonsaï

Le bonsaï est un art très ancien, d'origine chinoise, connu depuis le IVe siècle de notre ère. Il s'appelait alors pensaï. Les premiers bonsaï étaient des arbres miniaturisés par des conditions climatiques ou géographiques. Les Chinois les prélevaient dans la nature et les replantaient dans de très beaux pots en céramique.
L'arbre n'était pour ainsi dire pas retravaillé et l'accent était mis davantage sur la coupe. Ces premiers bonsaï avaient un caractère religieux car ils étaient généralement placés à côté du foyer des temples, offerts à Dieu comme les petits cochons, les fruits et les fleurs. Puis les notables chinois ont à leur tour désiré posséder de beaux bonsaï à l'entrée de leurs villas. Les pavillons de réception et ceux des hommes s'enorgueillissaient ainsi d'une richesse artistique de gens lettrés.

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Ce sont les moines bouddhistes qui, dès le XIe siècle, ont commencé à véhiculer l'image, toujours religieuse, du bonsaï à travers l'Asie.

Les Japonais se sont alors emparés de cet art, lui donnant au XIVe siècle ses lettres de noblesse. Ils ont établi des règles dictées par les lois de la nature. Les arbres devenaient alors très travaillés et mis dans des poteries très épurées. Ces coupes devaient être en porcelaine, en faïence ou en grès. Leurs tons étaient neutres : couleur de terre, beige, céladon et aussi bleu cobalt, tons plus forts mais s'alliant avec les coloris de l'arbre. Leurs proportions étaient calculées en fonction des dimensions du bonsaï : diamètre du tronc, hauteur de l'arbre, envergure du feuillage. Ces bonsaï devaient avoir la même silhouette que celle des grands arbres. Les Japonais ont ainsi répertorié une trentaine de styles d'arbres auxquels ils ont donné des noms décrivant leur forme. Ces bonsaï devenaient donc très travaillés. Mais on ne devait surtout pas s'apercevoir qu'il y avait eu un travail humain : les bonsaï paraissaient alors plus naturels, plus parfaits. En effet, demeurait toujours un sentiment religieux : les Japonais, polytéistes, retrouvaient Dieu dans chaque élément. Créer un bonsaï devenait pour eux un moyen de rejoindre Dieu dans une démarche spirituelle. Ils désiraient se rapprocher de la perfection, c'est-à-dire de Dieu.
Progressivement cet art a atteint toutes les couches de la société, passant des moines aux samouraï puis aux riches marchands qui véhiculèrent à leur tour l'image du bonsaï à travers l'Occident, pour atteindre l'homme de la rue.
En France, aujourd'hui, le bonsaï est considéré comme une œuvre d'art vivante, dont il faut s'occuper pour la perfectionner et l'embellir chaque jour.

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